concertonet.com décembre 2012 Simon Corley

"Un Mozart pour tous les âges.

 Une mise en scène qui privilègie le féerique et le merveilleux.

 Musicalement, le spectacle se maintient la plupart du temps à un haut niveau professionnel...beaucoup de satisfaction parmi les dix jeunes chanteurs professionnels..."

 

 

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  Figaroscope -   Thierry Hilleriteau

L'ultime opéra de Mozart s'offre une cure de jeunesse avec un casting de chanteurs tous plus remarquables les uns que les autres

 

 Deropernfreunde    Sigi Brockmann

 

La mise en scène de Isabelle du Boucher, en tant que directrice artistique, et d'Annie Paradis, la metteur en scène, se passe de coulisses, derrière un grand rideau sombre. Les lumières, telles des projections sur le rideau parviennent à assurer le cadre de l'histoire, ce rideau est ouvert à certains moments comme pour l'entrée des hommes d'armes (représentés par Monostatos et Sarastro) ou encore l'épreuve du feu et de l'eau de Tamino et Pamina.

Pour tout le reste la bonne humeur contagieuse des protagonistes était suffisante. Cette joie était aussi renforcée par les costumes colorés plein de fantaisie ainsi que les accessoires de l'intrigue (Béatrice Blanc Frantz) tels que cet arbre avec lequel Papageno a voulu se pendre ou cette guirlande d'enfants avec Papagena.

Avec beaucoup de maestria, Magali Albertini a soutenu les chanteurs .

La partie vocale, en allemand, était étonnement compréhensible. Cela vaut en particulier pour la Pamina de Roxane Chalard qui a surmonté son rôle dont l'amplitude atteint presque deux octaves avec un beau legato et des piani touchants dans son air. De même pour le Papageno de Philippe Brocard avec d'une part ses couplets très connus et d'autre part sa scène tragique du suicide dû au chagrin d'amour et au déni de la vie, qui ont été interprétés avec beaucoup d'humanité.

Malgré la première des Noces de Figaro à l'opéra, le Konzerthaus était presque plein (1000 personnes). Dans le public on trouvait beaucoup de très jeunes béotiens pour qui la pause était la bienvenue, mais néanmoins captivés par ce que se passait sur scène et qui se sont joint aux applaudissements répétés qui ont obligés les chanteurs à répéter le choeur final.

Comme pour beaucoup d’entre nous, la Flûte enchantée fut, en tant qu’enfant, ma première expérience de l'opéra.

Un spectacle comme celui-ci m’aurait totalement convaincu.